Plus besoin d’un téléphone personnel
Pour répondre à ces difficultés, l’entreprise britannique Movirtu propose Movirtu share, une SIM dématérialisée et dissociée de son numéro. Le principe est simple : l’usager souscrit à l’offre chez son opérateur et reçoit un code qui lui permet d’activer sa carte SIM virtuelle depuis n’importe quel téléphone, lequel devient, dès lors, un objet partagé. L’usager réalise ainsi l’économie d’un téléphone et sécurise ses données (sms, contacts, historique des appels) dans un espace virtuel auquel il accède grâce à son code. Le prix de cette SIM est similaire à celui d’une SIM classique. L’usager peut même transformer un ordinateur ou une tablette en téléphone portable en entrant son code sur un compte client en ligne. L’activité téléphonique « manquée » de l’usager lui est retransmise dès lors qu’il réactive sa SIM virtuelle dans un appareil.
Conserver un numéro de portable, une réelle difficulté pour les plus démunis
Aujourd’hui Movirtu Share s’adresse à 1 milliard d’exclus de la téléphonie dans le monde, en particulier en Afrique et en Asie du Sud. A titre d’exemple, l’opérateur Airtel, qui compte 17 filiales en Afrique, soit 81,5 millions d’abonnés, a annoncé en Juin 2014 le développement de la carte SIM virtuelle de Movirtu, notamment en République Démocratique du Congo après l’avoir expérimentée avec succès à Madagascar. Faute d’avoir convaincu les opérateurs, ce service ne sera, à priori, pas commercialisé en France, où préserver un numéro de téléphone et rester joignable contribuent plus que jamais au succès du parcours d’insertion socio-économique.